Dans l’ordre d’entrée en scène…
D’abord du dessin…
Mes premiers pas dans le domaine pictural se sont manifestés, comme pour la majorité des enfants, par le dessin.
Vers l’âge de cinq, six ans, quand je vivais aux USA, je m’amusais à copier les dessins des bandes dessinées américaines (les “comic books“, en général des héros Marvel ou DC Comics) ou les jaquettes illustrées des livres de mes frères aînés (surtout les romans de Tarzan écrits par Edgar Rice Burroughs).
Plus tard, en France, ma passion pour les BD s’est poursuivie & j’ai continué à dessiner en recopiant et coloriant ce que je trouvais dans les publications hebdomadaires que je découvrais alors : c’étaient Le Journal de Mickey, Tintin, Spirou & Pilote, très différents des comic books américains.
Dans mon panthéon personnel, je plaçais Hergé, Edgar P. Jacobs, Franquin, Greg, Hermann, Gotlib & d’autres.
Les gravures illustrant les volumes des Voyages extraordinaires de Jules Verne édités par Hetzel ont été des découvertes & des émerveillements permanents dont je ne me suis jamais lassé. J’étais hélas bien incapable de les recopier d’une manière décente.
Edouard Riou, Alphonse de Neuville, Leon Benett & Jules-Descartes Férat en ont été les plus extraordinaires illustrateurs.
Mes premiers essais de caricatures datent, je pense, du collège & se sont surtout étoffés au lycée où, m’ennuyant pendant certains cours, je “croquais” en cachette mes professeurs & faisais glousser mes copains à qui je glissais mes crobards. Je n’ai jamais été pris en flagrant délit… A cette même époque, je profitais aussi des débats télévisés pour croquer les hommes politiques. A cette époque, le caricaturiste qui me fascinait le plus était David Levine. C’est lui qui m’a le plus influencé, notamment par sa technique du hachurage. La bibliothèque municipale de La Seyne-sur-Mer possédait deux de ses livres (non accessibles en prêt) dans lesquels je me plongeais à chaque visite. Je pense avoir été le seul abonné à les avoir consultés…




La caricature est restée jusqu’à aujourd’hui un dérivatif auquel je me livre à chaque occasion où l’ennui vient m’accabler : une conférence, un conseil d’administration, une salle d’attente, un trajet en train, etc.
Jusqu’à la fin de ma vie de professeur des écoles, je n’ai cessé, lors des réunions dites “pédagogiques” et des interminables conseils d’école auxquels il m’a fallu assister, d’ouvrir un carnet &, tout en feignant de prendre des notes, de croquer un ou plusieurs des participants. La plupart du temps, j’ajoutais une légende ou une bulle par lesquelles je soulignais les tics de langage de mes “victimes” ou les platitudes qu’elles pouvaient dégoiser.
Puis de la peinture